La vague aux pigments noirs du Festival Black Movie s’apprête à déferler du 16 au 25 janvier 2015!
Une 16ème édition avec pas moins de 50 longs métrages, dont 7 en première européenne et 23 en première suisse… un vaste programme qui vous submergera de films avec du coeur, du nez, de la cervelle, des tripes…
Les curieux/curieuses qui rêvent de plonger dans l’imaginaire des réalisateurs/réalisatrices les plus inventifs/ves du moment vont se régaler!
George vous dévoile 3 films à ne pas manquer dans cette édition 2015!

*CASTANHA (Davi Pretto / Brésil)
En présence du réalisateur et de l’acteur João Carlos Castanha
Première suisse / Portrait Queer
Comédien sur les planches d’un théâtre off le jour, il se travestit le soir et officie en maître de cérémonie dans un cabaret gay où il a beaucoup d’amis. Fils à sa très vieille maman qu’il protège comme il peut contre les assauts du monde extérieur, les traits creusés en profonds sillons sur un visage qui exprime toute la tristesse du monde, Castanha est un éternel révolté à plus de soixante ans.
David Pretto élabore un portrait tout en nuances, mêlant de manière très fine réalité et fiction avec une économie de mise en scène élégante.
> Voir la bande-annonce

*YE (THE NIGHT) (Zhou Hao / Chine)
Première suisse / Marivaudage sexuel
Tuberose, qui est un vrai narcisse, partage tous les soirs la même ruelle à l’éclairage orangé avec une jeune femme prénommée Narcisse! Les deux jeunes putes se rapprochent en battant le pavé, et le trio se complète lorsqu’un troisième joli cœur tombe fou amoureux de Tuberose.
Avec la légèreté mélancolique et sensuelle d’un Tsai Ming-liang nouvelle génération, Zhou Hao, qui interprète également le rôle principal avec son mignon minois, réussit un marivaudage sexuel qui débouche sur une histoire d’amour et d’amitié tendre, même si Tuberose, et il l’annonce comme un défi, n’est exclusivement amoureux que de lui-même.
> Voir la bande-annonce

MONDIAL 2010 (Roy Dib / Palestine)
Première suisse / Road-movie politico-gay
Un homme emmène son amoureux dans sa ville natale de Ramallah pour une escapade. Mais dès leur arrivée le malaise s’installe entre eux dans cette ville qui semble être sur le point de disparaître.
Roy Dib prend le parti d’une caméra qui filme un peu au hasard les à-côtés du séjour : l’image semble être celle de quelqu’un qui aurait laissé sa caméra allumée sans le savoir. Ces images accidentelles donnent toute leur force au dialogue échangé entre les amants hors-champ et offrent un reflet inédit du quotidien de Ramallah, très loin des tragiques clichés télévisuels.
> Voir la bande-annonce