sur le vif

Black Movie 2016 *** 22 au 31 janvier

Black Movie – Festival International de Films Indépendants de Genève
17ème édition
22 – 31 janvier 2016

Turbulent, décomplexé, à contre-courant: le festival Black Movie propose chaque année en janvier, durant 10 jours, les productions de talents émergents et de cinéastes confirmés d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
La sélection est constituée d’environ 50% de cinéma asiatique contemporain. Plus généralement, la ligne artistique permet de rendre visibles des productions d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine, et d’origines parfois inattendues selon les cuvées (cinéma grec en 2012, portugais en 2013, roumain en 2016).

Découvrez ci-dessous la soigneuse sélection pour George:

BARASH (Israël / Michal Vinik)
Initiation sensuelle

A des années lumières des préoccupations sionistes de ses aînés, Naama Barash rencontre Dana, la dope et le sexe oral dans le même mouvement d’extase. Portrait d’une adolescente de 17 ans dans un contexte de guerre auquel sa génération a riposté en choisissant plutôt la tolérance à la haine, s’autorisant à s’aimer plutôt qu’à s’entretuer.


MATE-ME POR FAVOR (Argentine, Brésil / Anita Rocha de Silveira, présente au festival)
Cross-over libidineux
Barrio de Tijuca, Rio de Janeiro: bienvenue dans le monde terrifiant d’Adoland! Echappant de près à la mort, Bia va faire feu de toutes ses hormones et de toutes ses amies face à un ennemi vicelard et mystérieux. Polar décalé et inédit, à la fois anticatholique et pro-karaoké, dans lequel la salive devient une arme fatale. Pour les amateurs de paillettes, de thrillers et de franche rigolade!


MEKONG STORIES (Vietnam, France / Phang Dang Di, sera présent au festival)
Initiation sensuelle

Vu se cache derrière l’objectif de son appareil photo tant il est troublé par le corps viril de Thang. Il découvre simultanément la ville de Saigon et le milieu interlope et nocturne de son colocataire. Le Vietnam antinataliste et machiste de la fin des années 90 pousse les corps à s’étreindre dans la moiteur tropicale, l’interdit agissant comme un aiguillon des sens.


NEON BULL (Brésil, Uruguay / Gabriel Mascaro)
Western non genré

Dans un Nordeste de cowboys, un homme, une femme et sa petite fille partage son quotidien entre spectacle taurin et couture. Il confectionne des costumes animaliers pendant qu’elle répare le camion et que la petite cherche à se faire aimer des adultes. Lorsque le soir tombe, les taureaux s’habillent de lumière pour que leur chute soit la plus belle et la plus spectaculaire possible.
Le chef opérateur Diego Garcia (à l’œuvre également sur le Cemetery of Splendour d’Apichatpong Weerasethakul) compose des plans très sensuels évoquant la peinture de Brueghel ou de Vermeer.


THE BLUE HOUR (Thaïlande / Anucha Boonyawatana, présent au festival)
Cross-over gay et fantastique
Deux jeunes hommes lisses se retrouvent en secret dans une piscine désaffectée et tombent amoureux l’un de l’autre. Le premier est un lycéen rejeté par ses pairs et par sa famille. Le second, déjà émancipé, l’entraîne dans une décharge publique pour lui promettre une vie commune loin de tout tracas. Mais les fantômes hantent les lieux et les cadavres s’accumulent. On glisse subtilement et de manière inattendue de la romance vers le surnaturel grâce à une mise en scène soignée, sans effets spéciaux ni grands moyens.


NECKTIE YOUTH (Afrique du Sud / Sibs Shongwe-la Mer, présent au festival)
Teen Movie
La jeunesse dorée et multiethnique d’une banlieue huppée de Johannesburg est fortement ébranlée lorsqu’ une de ses membres se suicide en direct sur le net. Passant tout leur temps à se défoncer et à vider les bouteilles de vins millésimés de leurs vieux, les héros ont le swag mais sont en pleine crise identitaire. Faute à l’américanisation MTV de leur univers? Ce drame original met en scène une Afrique du Sud très éloignée des clichés. Le post-apartheid, c’est la décadence, mec!



AFTERNOON (Taiwan / Tsai Ming-liang)
Conversation d’après-midi

Un seul plan fixe, deux vieux fauteuils qui ont une âme, la nature luxuriante de la jungle qui envahit l’intérieur austère et gris de la pièce. Tsai Ming-liang et son acteur fétiche, conversent pendant deux heures et demie. Tsai boit du thé, Lee fume des clopes. Déclaration d’amour profondément émouvante d’un réalisateur à son acteur, attendant en vain, un mot d’amour en retour.


THE LOBSTER (Grèce, France, Irlande, etc. / Yorgos Lanthimos)
Love story à l’envers

Une agence matrimoniale d’un genre inédit propose à des célibataires 45 jours pour trouver le partenaire idéal. S’ils échouent, ils acceptent d’être transformé en l’animal de leur choix. La fuite leur semblant impossible, ils deviennent alors des parias vivant dans la forêt, pouvant être abattus à tout moment…
Chef-d’œuvre absolu de maîtrise et d’intelligence, The Lobster donne une lecture à plusieurs niveaux: social, sexuel, politique, tout en offrant un vrai film de divertissement et d’anticipation porté par le génial Colin Farrell. Un vrai bonheur !

Tout savoir sur le Black Movie: http://blackmovie.ch

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