Au mois de mai, doll ouvre ses portes à Silvie Zürcher. Pour la première exposition en Suisse romande de la jeune artiste zurichoise, l’espace laisse le printemps envahir ses murs.

Eclosion de fleurs, pétales, verdure et branchages.
Un mot d’ordre pour Silvie Zürcher: la liberté. Au travers de ses thèmes de prédilection, les questions d’identité, la représentation de soi, les déguisements et les conventions sociales, l’artiste se met en scène et expose la limite entre sa réalité intérieure et les réalités du monde extérieur, le besoin de ressentir son autonomie, le refus d’accepter les barrières.

Fragilité des moments de vérité.
Silvie Zürcher fait un pied de nez à la mort. Elle cherche à suspendre le temps, à capturer l’instant: « J’aime une chose, je la trouve magnifique et je suis triste de ne pas pouvoir la conserver, ce qui me conduit parfois à une relation brutale avec elle, puisque je ne peux pas accepter mon impuissance. »

C’est pourquoi elle tente de figer des fleurs à la colle chaude pour l’éternité et clouer des feuillages dans la position idéale avec un sentiment de « revanche artistique » parce que la nature peut vivre sans nous, mais nous ne pouvons survivre sans elle.

« Devenir éternel et mourir ensuite! »

Défier l’oubli et l’éphémère. Retenir l’effet de surprise d’un instant de bonheur.

« Glück fühlt sich an wie ein Kuss des Universums », dit-elle.
Un baiser de son univers à doll.

du 5 mai – 2 juin 2011 à l’espace doll, Lausanne.