Rendez-vous dans le cadre de l'exposition, au CCL à St-Imier

Vernissage & CONCERT de Lola Pistache / vendredi 23.9.11/ 19h

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Débat / mercredi 12.10.2011 / 20h
«Ils manient le biberon mieux que le tournevis: à quand un vrai congé paternité en Suisse?»
Non, les enfants ne sont pas qu’une affaire de femmes. Dans une société qui peine trop souvent à sortir de cette équation, il s’agit de le répéter haut et fort. Et de proposer, voire d’imposer, le congé paternité payé. En Suède, il dure 480 jours et 80% des nouveaux pères en profitent. Avec toutes sortes de joyeuses retombées sur le partage des tâches domestiques, par exemple. Et s’ils ne le prennent pas, le congé est réduit, et ne peut donc pas être pris entièrement par la nouvelle mère. Et en Suisse? Les plus généreux, mais ils ne sont pas nombreux, offrent 20 jours. Les autres, de trois à dix. Royal, non? En 2007 pourtant, une initiative parlementaire a bien failli retourner la situation… avant que les sénateurs des Etats n’y mettent bon ordre. Car, aiment-ils à dire en se tenant le porte-monnaie, c’est une histoire de men-ta-li-té. Il ne faut donc «rien brus-quer!». Las! Depuis, d’autres tentatives ont lieu. Mais jusqu’à quand? Il a fallu de nombreuses années aux femmes pour obtenir le congé maternité, va-t-on vraiment oser en arriver là une nouvelle fois? Autour de la table, des papas qui n’en ont fait qu’à leur tête, des politiques et des chef-fe-s d’entreprise.

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Conférence / mercredi 19.10.2011 / 20h
«Horlogères d’hier à Saint-Imier: que faisaient-elles de “leurs“ enfants?»
Stéphanie Lachat, historienne, doctorante (Universités de Genève et Saint-Gall), nous convie à une soirée toute entière dédiée à la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle des ouvrières imériennes du début du siècle passé. Comment diable faisaient-elles alors que les crèches étaient encore une pure vue de l’esprit? «A l’usine Francillon et Cie, j’ai vu des ateliers entiers composés exclusivement de femmes; (…). Elles ne sont plus mères, elles ne sont presque plus femmes, ce sont des ouvrières.» Ainsi se désolait en 1885 Robert Pinot, un observateur français de passage dans la cité imérienne en pleine industrialisation. Cette plainte était-elle générale? Qui étaient ces femmes? Avaient-elles des enfants? Que faisaient-elles de «leurs» enfants quand elles passaient de longues journées à l’usine? Comment la situation a-t-elle évolué jusque dans les années 1950-1960? Rares sont les cas comme Saint-Imier qui permettent d’observer dans le détail l’organisation quotidienne des femmes en emploi et le regard que la société porte sur elles.