sur le vif
De George Sand à Boy George
A l’occasion de l’anniversaire de la mort de George Sand, le 8 juin 1876 à Nohant, nous tirons notre chapeau à cette grande dame, délicieusement prénommée Aurore Dupin, et qui avait tout pour plaire aux poètes… Elle signe malicieusement George et s’habille en homme, fume le cigare comme DSK. Ses admiratrices l’imitent et toute une foule de femmes se font alors passer pour des hommes dans le milieu littéraire parisien…
Madame n’a pas froid aux yeux, puisqu’elle choisit les titres de ses romans en connaissance de cause: «La mare au diable» (1846) ou «Les beaux Messieurs de Bois-Doré» (1858)…
Elle s’engage pour la «réhabilitation» des femmes dans la société et enfonce les portes: avec elle, les maris sont trompés, les amants trop lâches délaissés et les femmes… magnifiées!
Son cœur balance entre Musset et Chopin, tandis qu’elle fonde la «Revue Indépendante» (1841) et fréquente les fameux dîners Magny au cours desquels elle rencontre les frères Goncourt.
Chapeau haut de forme pour Madame George et clin d’œil au Boy: un goût prononcé pour les tabous, les maquillages et les costumes extravagants; toutes les femmes se sont sans doute déhanchées avec lui sur son désormais célèbre «Do you really want to hurt me?» à l’époque de Culture Club (années 80). Il ne laisse personne indifférent, même pas Terminator alias Arnie ou encore Schwarzie, qui le surnomme Girl George… A quoi il répond récemment par «J’ai toujours porté bonheur aux hommes», dans Régine’s Duet (2009).
Hé oui, celui qui composa «The Devil in Sister George», c’est lui, le boy qui ricane sous son grand chapeau!