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L’APERO, C’EST MON REPAS PRéFéRé!
Ne vous creusez pas la tête si vous souhaitez la joindre par téléphone: dans l’annuaire, elle est listée sous Amélie Plume. « J’ai fini par officialiser ce nom, car plus personne ne me connaissait sous l’ancien », rigole la sexagénaire, qui nous reçoit par un dimanche matin ensoleillé dans son appartement genevois. Sur la table basse du salon, ils sont tous là, ses treize ouvrages parus aux éditions Zoé. Quant à leur auteure, c’est avec enthousiasme et malice qu’elle se prête au jeu des trois « flashes ».
Quel est votre juron préféré en voiture ?
« Connard ou connasse ! Mais bon, je ne baisse pas la fenêtre pour le crier aux gens… (rires). Ensuite, lorsque j’ai eu l’occasion de voir la personne qui est au volant de l’autre véhicule, j’ajoute quelque chose. Si c’est une femme d’une certaine corpulence, je dirai « grosse dinde ! ». Si c’est une jeunette, ce sera «p’tite dinde!». Les comportements dangereux sur la route, ça me met vraiment en colère. Moi, je suis plutôt du genre prudente au volant. D’ailleurs, mes proches se sont toujours moqués de moi: apparemment, quand je conduis et que je suis en plein dans une discussion animée, je ralentis…
Trois produits à ajouter au distributeur automatique du coin de la rue ?
« C’est archi-facile : de la saucisse sèche, des tomates cerises et une petite bouteille de vin rouge. L’apéro, c’est mon repas préféré ! Quand je suis seule chez moi le soir, je me prépare une assiette et un verre, que j’emporte à mon bureau.
Je savoure le tout en ouvrant le courrier ou en répondant aux e-mails. Que ce soit bien clair : je ne m’affale pas sur le canapé pour siroter mon pinard ! (rires) Quand on est artiste ou écrivaine, un petit coup de rouge, ça stimule la créativité tout en détendant. Et puis si j’ai du monde à la maison, je préfère préparer un apéro dînatoire – dans ce cas, j’ajoute par exemple des tartines à la tapenade ou au beurre-ciboulette maison – que de passer ma soirée à la cuisine.
Quelles bornes dépassez-vous au quotidien ?
« Les bornes que je dépasse au quotidien, c’est choisir de ne faire que ce que j’aime. Franchement, si à mon âge, je ne fais pas ce que j’aime, quand le ferai-je ? Du coup, j’ai trouvé une technique pour liquider les tâches inévitables et désagréables, que j’appelle mes corvées : je les divise en tous petits morceaux. Par exemple, lorsque je prends mon fameux apéro, donc suis de bonne humeur, j’en profite pour griffonner quelques idées relatives à un rapport ou à une lettre officielle que je suis censée préparer. C’est déjà un tiers du travail qui est liquidé!