sur le vif
Sloop2 / GRRRRLS MONOLOGUES
SLOOP 2_GRRRRLS MONOLOGUES au POCHE à Genève!
George est tout émoustillée depuis sa découverte des 4 GRRRRLS MONOLOGUES au Poche !
4 spectacles engagés de 4 auteures femmes, mis en scène par 4 femmes et joués par 4 comédiennes talentueuses vous invitent à suivre ces héroïnes libres et multiples.
De notre côté, c’est sûr, on traversera l’hiver en compagnie de celles qui prendront la parole au Poche à Genève!
Les 4 monologues du SLOOP/2 dévoilent tour à tour des femmes combatives, émancipées, enragées, actrices et/ou victimes de leur condition dans une langue poétique, libre, touchante et hypnotique. Ô Joie !
Tour d’horizons des 4 spectacles proposés :
GUÉRILLÈRES ORDINAIRES
Texte Magali Mougel
Mise en scène Anne Bisang
Lilith vit à Seroae et voudrait bien que son mari ne perce pas le mur de la buanderie, cette pièce sombre où reposent ses secrets. Elle ne veut pas d’une fenêtre sur le jardin : elle préfère rester dans l’opacité de sa vie solitaire et juxtaposée.
Léda doit quitter son travail parce que son corps ne correspond plus aux critères esthétiques imposés par le « marché ».
Une jeune femme raconte son renoncement amoureux alors qu’elle était adolescente : aimer une autre fille n’était pas du goût de son père.
Trois aventures singulières, prenant chacune la forme d’un « poème dramatique », déploient les circonstances extraordinaires d’existences ordinaires. Trois femmes prennent ainsi la parole pour évoquer, dans une langue noueuse et hypnotique, le moment où quelque chose de leur vie fut confisqué. Les héroïnes imaginées par Magali Mougel parlent la langue de la douleur et combattent l’aliénation quotidienne du traumatisme. Ce trio de voix puissantes affirme le tragique d’une condition en même temps que la beauté d’un geste d’émancipation. Si la violence devient leur arme, c’est pour mieux rendre les coups terribles dont elles ont été les victimes.
JANVIER
30__19H00
FÉVRIER
07__21H00
PAYSAGE INTÉRIEUR BRUT
Texte Marie Dilasser
Mise en scène Barbara Schlittler
Bernadette vit à la campagne. Sa vie se passe entre épluchage de pommes de terre, vêlages, ou promenades avec son chien, Rumex. Il lui faut aussi, parfois, aller chercher sa mère, qui perd un peu la tête et s’enfuit régulièrement du foyer. Avant d’avoir cette vie-là, Bernadette avait un travail. Et comme sa mère, à présent, elle perd un peu la tête.
Il faut dire qu’il y a de quoi : après l’avoir passablement harcelée, son patron, n’a rien trouvé de mieux que de la licencier. Alors, Bernadette a passé un peu de temps dans un hôpital psychiatrique. En est revenue. Et s’ennuie. Pour passer le temps, elle se métamorphose. Elle devient son chien, son mari, ses enfants, sa mère et d’autres, ne résonnant plus que de mille voix dans sa petite cuisine. Composant ce monologue comme un tableau mental, l’auteure plonge dans le dérèglement émotionnel et psychique d’une femme dont la colère et la hargne attaquent avec raison les brutalités contemporaines. Dans un monde où l’être humain est jetable comme un kleenex, on a beau être au contact avec la nature, les traumatismes prennent toute la place. Être soi, c’est aussi être le monde entier.
JANVIER
31__19H00
FÉVRIER
04__19H00
06__19H00
07__15H00
LOUISE AUGUSTINE
Texte Nadège Reveillon
Mise en scène Isis Fahmy
À la Pitié-Salpétrière, Louise, qu’on a renommée Augustine, est l’une des célèbres patientes du tout aussi célèbre professeur Charcot : ses crises d’hystérie sont un véritable spectacle ; devenue l’objet d’une fascination trouble, Louise ne sait plus ce qu’elle est, ni comment se réapproprier un corps dont on a fini par la déposséder.
Nadège Reveillon aborde, avec ce texte poétique et brûlant, la condition terrible de femmes instrumentalisées par la science dans la France de la fin du XIXe siècle. Si ce monologue composé selon le modèle musical d’une fugue plonge dans un contexte sociohistorique précis, la parole écorchée du personnage soulève de nombreuses questions qui traversent encore nos sociétés. Quand sommes-nous véritablement libres ? L’amour et l’érotisme sont-ils toujours des forces aliénantes ? Ai-je un corps ou suis-je un corps?
Dans une langue haute et directe, Louise Augustine raconte le combat singulier d’une femme devenue un emblème. Derrière cette lutte ardente se joue aussi le monde de demain.
JANVIER
30__15h00
31__17h00
FÉVRIER
03__20h30
06__15h00
07__17h00
AU BORD
Texte Claudine Galea
Mise en scène Michèle Pralong
Hantée par une photographie parue dans le Washington Post le 21 mai 2004, représentant une jeune militaire américaine tenant en laisse un prisonnier irakien, Claudine Galea a tenté d’écrire sur « la possibilité de la torture et de l’horreur ». Cette entreprise a tourné court, l’auteure se trouvant constamment rejetée aux marges de son sujet, au bord de son désir d’écriture. Et c’est une somme d’autres désirs, équivoques et polémiques, qui est devenue la matière de ce texte ; ce texte qui n’a plus rien du théâtre, mais qui justement le renouvelle, le vivifie et le rend nécessaire. Parce que l’acte de représentation au théâtre implique la communauté rassemblée, le présent de la divergence et la multiplicité des regards conjoints, il est apparu à Claudine Galea qu’une simple parole, droite et haute mais ne taisant rien du chaos intime et érotique d’un sujet aux prises avec son histoire personnelle et fantasmatique, était le lieu vivant d’un théâtre d’aujourd’hui. Dans ce spectacle sans concession, c’est tout autant le pouvoir du langage, notre rapport aux images et à l’Histoire contemporaine, que la figure controversée de Claudine Galea qui deviennent le champ opératoire du drame.
JANVIER
27__20h30
28__19h00
31__15h00
FÉVRIER
01__19h00
02__20h30
07__19h00
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Vendredi 29 et samedi 30 janvier, Poche/GVE vous invite au FORUM TOUT DE TRAVERS: où est la place des femmes au théâtre, où trouver leurs écritures, quels rôles leur sont laissés dans, autour et sur le plateau et comment sont les femmes écrites par des femmes aujourd’hui? Le programme complet à découvrir !
FEMMES DANS / DE / AU / AUTOUR DU THÉÂTRE
dans le cadre du SLOOP/2__GRRRRLS MONOLOGUES
Vendredi 29 janvier / 17h30 _21h30
17h30_Introduction générale par Caroline Dayer, (Dr. en sciences sociales, chercheuse associée de l’Institut des Etudes genre, UNIGE) suivi par au choix :
– Atelier pratique de jeu animé par Manon Krüttli (assistante mes du Sloop/2) et Michèle Pralong (mes de Au Bord)
– Atelier d’écriture animé par Pauline Peyrade (auteure de Ctrl-X)
(gratuit et sur inscription)
Samedi 30 janvier / 11h_22h
Tables rondes / Forum
11h_Table ronde 1 : “Les femmes au théâtre” :
Réflexion sur la place des femmes dans les institutions théâtrales
Modérateur : Mathieu Bertholet, Directeur de POCHE /GVE
Intervenantes : Anne Bisang, Michèle Pralong, Isis Fahmy, Barbara Schlittler (mes du Sloop/2), Manon Krüttli
13h_Table ronde 2 : “Auteur-E-s et écriture féminine” :
Existe-t-il une écriture féminine ? Quelles pourraient être les caractéristiques d’une écriture au féminin ? L’auteur-e a-t-il un sexe ? Un genre ?
Modérateur : Guillaume Poix (dramaturge Saison_UNES)
Intervenantes : Sylviane Dupuis, Nadège Reveillon, Julie Rossello-Rochet, Magali Mougel, Valérie Poirier (auteures)
15h_représentation de LOUISE AUGUSTINE
Texte : Nadège Reveillon
Mise en scène : Isis Fahmy
16h_Table ronde 3 : “Les personnages féminins” :
Comment les auteur-e-s écrivent-ils/elles les personnages de femmes ? Quelles sont leurs spécificités ? Comment les représenter au théâtre ?
Modérateur : Eric Eigenmann (Prof. associé au Département de français moderne et responsable des études de dramaturgie, UNIGE)
Intervenantes : les auteurEs et metteurEs en scène de la Saison_UNES
17h30_retours critiques par le COMITÉ_DE_SPECTATEURS
19h_représentation de GUERILLÈRES ORDINAIRES
Texte : Magali Mougel
Mise en scène : Anne Bisang
20h30_retours des ateliers pratiques de la veille