sur le vif

Collatéral

Sous le titre «collatéral», les Journées photographiques réunissent du 3 au 26 septembre 21 expositions dans différents lieux de la ville de Bienne. Jeunes photographes prometteurs et talents confirmés proposent des regards hors des sentiers battus. En détournant le sujet photographique, en jouant avec les stéréotypes, en allant à la recherche d’images insoupçonnées ou en s’inspirant directement des ressources disponibles sur Internet, les photographes se distancient du flux d’images conventionnelles qui nous entourent.

Un programme varié composé de soirées de projections, d’un concours, de visites commentées à thème complète les expositions.

NINA BERMAN
Nina Berman photographie dans le monde entier, en prêtant toutefois un intérêt particulier au paysage social et politique des Etats-Unis: « La plus grande partie de ma vie, je l’ai passée à parcourir les Etats-Unis, afin de comprendre ce qu’est l’American Way of Life ». Elle se consacre aux traces visibles engendrées par les idéologies dans le monde.

Dans sa série « Homeland », Berman rend compte de la militarisation du quotidien américain, après le 11 septembre 2001. Le titre de son travail fait référence au « Department of Homeland Security », créé par George W. Bush afin de protéger les Etats-Unis d’attaques terroristes.

La photographe observe les agissements de ses compatriotes avec un regard acéré. Bien que le soleil brille la plupart du temps, le monde reste empreint d’une profonde tristesse. Les sujets paraissent être prisonniers d’un monde de rêves, hermétique et surréel. La société des loisirs américaine se mêle aux exercices d’urgence. Les gens sur la plage portent leur regard haut dans le ciel sur la silhouette d’un bombardier de type B-2 Stealth – un trou dentelé dans le ciel, censé les protéger. En arrière-fond on peut lire « Paintball with Live Targets ». La peur fait partie du quotidien. Le niveau de menace du moment est communiqué par drapeaux de couleur, de façon à aider les habitants. Que dire du drapeau jaune sur lequel on peut lire « significant risk »? La peur génère l’identité. Nina Berman nous montre à répétition des enfants et adolescents – dont les souvenirs les plus marquants consisteront en des jeux de guerre, dans une forêt inondée de soleil. La vie en état d’urgence sera pour eux la normalité, sans qu’elle soit questionnée (ni questionnable): cette normalité s’appelle « Homeland ». (Simon Stähli)

Nina Berman, 1960, vit et travaille à New York
www.ninaberman.com

PHOTOGRAPHES PRESENTS DANS LA 14e EDITION
Claude Baechtold (CH), Emmanuelle Bayart (CH), Stefanie Becker (D), Nina Berman (USA), Sophie Brasey (CH), collectif_fact (CH), Olivier Culmann (F), Steeve Iuncker (CH), Alexander Jaquemet (CH), Pawel Jaszczuk (PL), Alban Kakulya (CH), Yann Mingard (CH), Dana Popa (RO/UK), Thomas Rousset (F/CH), François Schaer (CH), Judith Stadler (CH), Kurt Tong (UK/CN), Maria Trofimova (CH), Corinne Vionnet (CH), Matthias Willi (CH), Luca Zanier (CH)

OUVERTURE
Exposition jusqu’au 26 septembre 2010
me–ve 14h–18h, sa–di 11h–18h, lu-ma fermé
Divers lieux de la ville de Bienne

CENTRES D’ACCUEIL ET VENTE DES BILLETS
PhotoforumPasquArt, Faubourg du Lac 71 et Ancienne Couronne, Rue Haute 1
www.jouph.ch

Comments
Une commentaire to “Collatéral”
  1. princess dit :

    petit retour sur une autre paranoia militaire pas si ancienne…

    http://www.youtube.com/watch?v=C0K_LZDXp0I

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